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 Les subpersonnalités: Notre enfant intérieur

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mariamélie
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mariamélie


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MessageSujet: Les subpersonnalités: Notre enfant intérieur   Les subpersonnalités: Notre enfant intérieur EmptyMer 5 Déc 2007 - 6:21

Les subpersonnalités

Issues de la petite enfance, les subpersonnalités constituent autant d’états du moi qu’il convient de connaître pour éviter de rester bloqués aux niveaux psychologique et relationnel.

Par Jean-Claude Cartier

[]Qu’est-ce qu’une subpersonnalité ?


Enfant, chacun de nous était entouré par tous les membres de sa famille : père, mère, frères et sœurs, grand-parents, cousins, oncles et tantes, ainsi que par quelques amis intimes ou professeurs marquants, qui tous jouaient un rôle finalement bien spécifique, et constituaient des personnages plus ou moins typiques.

Mais, en miroir de ces personnalités extérieures qui peuplaient le microcosme de notre existence infantile, et nous influençaient si fortement, d’autres personnalités, intérieures celles-là, s’élaboraient à notre insu, au cœur même de notre psyché en formation.

Ainsi, depuis cette époque, nous avons acquis une sorte de famille intérieure, dont presque tout le monde ignore l’existence, famille constituée de véritables personnages, structurés à partir des schémas de personnalité des membres de notre famille réelle.

Et, les membres de cette famille intérieure font totalement partie de notre personnalité globale. A tel point, d’ailleurs, que de nombreux psychologues leur ont donné le titre de subpersonnalités...

Durant les premières années de l’existence, ces subpersonnalités protègent notre essence psychique, un peu de la même manière que nos parents le font pour le bébé que nous sommes. Mais, c’est plus tard, une fois adulte, que nos subpersonnalités peuvent poser problème, tout au moins tant qu’elles nous demeurent inconnues… ou ennemies lorsque nous les renions.

Héritées d’une enfance révolue, elles continuent, dans l’ombre, à nous surprotéger, et nous courrons alors un très grave risque de stagnation dans notre évolution personnelle, et de blocages dans nos relations.

Pour autant, donc, que nous ne désirions pas que la conduite de notre vie nous échappe complètement, il est tout à fait crucial de faire connaissance avec nos subpersonnalités, et de comprendre les pressions qu’elles exercent sur nos comportements, tant extérieurs qu’intérieurs.

[]L’enfant intérieur


Au tout début de notre vie, nous ne possédons, bien évidemment, aucune subpersonnalité ; et notre personnalité - si l’on peut même employer ce terme - se réduit à une sorte de psychisme-racine à qui il reste tout à apprendre, tout à découvrir.

C’est alors, que nos parents nous inculquent les "bonnes manières", c’est à dire, avant tout, les idées qu’il faut avoir. Et, comme, dans notre immense vulnérabilité, nous préférons être aimé que haï, nous nous comportons à peu près en conformité avec ce que l’on attend de nous.

Or, c’est précisément ce besoin de protéger notre vulnérabilité qui va nous conduire à construire notre personnalité ou, plus exactement, à développer des subpersonnalités qui nous définirons aux yeux des autres.

Aujourd’hui encore, nous conservons cet état racine si vulnérable, cet Enfant Intérieur dont l’extrême sensibilité seule nous autorise toutes les intimités réelles. Toujours, cette subpersonnalité initiale demeure d’une importance capitale : en fait, notre vie toute entière est consacrée à sa protection.

Selon les Dr. Hal et Sidra Stone, psychothérapeutes américains, créateurs de la méthode du « Voice dialogue », l’Enfant Intérieur "peut être considéré comme la porte d’accès à nos états d’être les plus profond, à notre âme. C’est lui qui véhicule l’essence de notre empreinte psychique".

S’il en est bien ainsi, on comprend la nécessité éprouvée par le bébé d’interposer des subpersonnalités entre son vulnérable Enfant Intérieur et autrui. Il faut, en effet, impérativement empêcher le monde de lui faire du mal.

[]Un premier rôle : le protecteur/régisseur

Les subpersonnalités ont donc pour mission de protéger l’Enfant Intérieur, de le mettre hors d’atteinte des humains ; la relation d’intimité avec les animaux restant, par contre, toujours possible.

Hélas, l’Enfant Intérieur ne vit pas heureux en vivant ainsi caché. Sa nature le porte, au contraire, à la relation sincère, véritable et profonde. Aussi, nos subpersonnalités nous frustrent-elles souvent de l’intimité que nous souhaiterions voir s’installer dans nos relations humaines.

Parmi les subpersonnalités les plus isolantes, le Protecteur/Régisseur, à force de réglementer les comportements, finit fréquemment par nous couper de tout contact réel avec les autres. Cette subpersonnalité importantissime commence à se développer extrêmement tôt dans l’existence ; enregistrant, dés le berceau, quelle conduite se trouve récompensée et quelle autre est sanctionnée. Par la suite, toutes les informations que l’expérience nous apportera viendront progressivement modifier notre "règlement intérieur", et faire évoluer nos images du monde et de nous-mêmes.

L’abus de pouvoir, chez cette subpersonnalité autoritaire et rationalisante, est malheureusement fréquent, et nous pousse à cet entêtement caractéristique qui refuse de remettre en question nos habitudes de pensée et nos façons de voir.

[]Quelques second rôles


Au fur et à mesure que l’enfant grandit, on lui demande d’abandonner la passivité initiale du berceau, et de participer de plus en plus activement à l’agitation humaine. Dés lors, il ne s’agit plus, pour lui, de se contenter de donner son accord de principe aux règles du monde, mais bien d’entrer dans la danse, à son tour. Pour ce faire et ainsi ratifier son appartenance à la grande termitière, le protecteur/régisseur doit s’adjoindre le concours d’autres subpersonnalités plus adaptées à l’activité...

ü La première, l’Activiste, est une subpersonnalité particulièrement avide de reconnaissance sociale et d’admiration. Aussi, s’acharne-t-il à nous maintenir productif, afin que l’Enfant Intérieur ait le sentiment que nous sommes quelqu’un de bien. Le double inconvénient de la prédominance de cette subpersonnalité réside dans l’impossibilité dans laquelle elle nous met de nous reposer vraiment et de trouver le temps pour établir un contact réel avec quelqu’un.

ü Toujours à seule fin de préserver la sécurité de l’Enfant Intérieur, le Perfectionniste est une subpersonnalité qui lutte activement pour faire de nous un être d’exception, incriticable. Dépourvu de la moindre tolérance vis à vis des défauts humains, le Perfectionniste démontre un jugement excessivement sévère, et exige de lui-même et des autres la perfection en toutes choses. Bien qu’indispensable dans la vie professionnelle en général, et en particulier dans celle d’un chirurgien ou d’un ingénieur, le Perfectionniste nuit par contre grandement à la vie personnelle. Là encore, la relation avec les autres est souvent menacée par le fonctionnement incontrôlé de cette subpersonnalité.

ü Assez proche du Perfectionniste, le Critique Intérieur travaille, lui aussi, à mettre l’Enfant Vulnérable à l’abri des blessures infligées par la critique extérieure. Il s’agit donc, pour cette subpersonnalité maniaque mais intuitive, de prévenir toute erreur éventuelle, en opposant à nos laisser-aller un système de comparaison de nos comportements avec une norme ou un idéal. Hélas, le Critique Intérieur déborde vite de son rôle, et finit par nous enlever toute estime de nous-mêmes. C’est lui qui nous dit si souvent que "nous ne sommes pas à la hauteur", ou que "nous n’y arriverons jamais". Il est un fait qu’il sait parfaitement mettre le doigt sur nos réels points faibles ; mais il en rajoute tellement, en dramatisant et en ressassant nos problèmes, que nous en arrivons à nous sentir inférieur, coupable, paralysé. C’est évidemment lui qui, poussé à l’extrême, conduit au suicide.

ü Enfin, le Gentil est une subpersonnalité plus féminine, plus orientale que les précédentes, dans la mesure où sa stratégie de protection de l’Enfant Intérieur repose sur la satisfaction des besoins d’autrui. Le Gentil veut avant tout faire plaisir, et s’attirer ainsi, en retour, les bonne grâces, voire l’admiration de nos proches. Le revers de la médaille, dans le fonctionnement incontrôlé de cette subpersonnalité sympathique, est qu’à trop s’occuper des autres, on se néglige soi-même et l’on oublie son Enfant Intérieur... ce qui n’est pas la meilleure formule pour bien communiquer avec les autres.

[]Les subpersonnalités reniées


Le nombre des subpersonnalités possibles est bien sûr quasi infini. Pour commencer, chacune des subpersonnalités primaires que nous venons d’évoquer peut se subdiviser en plusieurs autres. L’Enfant Intérieur, par exemple, se représente encore sous les aspects de l’Enfant Vulnérable, de l’Enfant Effrayé, de l’Enfant Joueur ou de l’Enfant Magique... Les subpersonnalités parentales, elles aussi, se décomposent en Bonne Mère, Mère Négative, Bon Père, Père Négatif, Parent Rationnel...

Mais la famille intérieure recèle également des personnages représentant les valeurs opposées à celles de notre éducation. Ces subpersonnalités sont, de ce fait, reniées, et se manifestent sous des formes et exercent des pouvoirs inversés par rapport à ceux des subpersonnalités primaires. Si nous cultivons, par exemple, un caractère agressif et travailleur, l’aspect vulnérable de notre être sera refoulé, et la subpersonnalité "paresseuse" reniée. Chez ce type de personnalité, avoir besoin de repos est considéré comme une preuve de faiblesse, à tel point, bien souvent, que l’on éprouve de la fierté à être incapable de se détendre.

Il est bien évident que, poussées à l’extrême, ces subpersonnalités reniées deviennent proprement démoniaques. Mais, avant d’en arriver là, il est toutefois possible de les intégrer à travers la relation. Beaucoup d’entre nous, en effet, épousent ou se lient d’amitié avec des personnes incarnant leur subpersonnalité reniées.

Puisque restées inconscientes, ces subpersonnalités sont automatiquement projetées sur des objets extérieurs, inertes, vivants, ou même humains. Ainsi, pour telle rêveuse, un mariage avec quelqu’un de très rationnel, ou pour tel jeune homme sérieux, l’acquisition d’un gadget invraisemblablement fantaisiste, peuvent constituer autant d’occasions d’intégrer des matériaux inconscients.

Malheureusement, la plupart du temps, nous nous contentons de haïr, ou tout au moins de juger ce qui nous apparaît comme contraire à nos subpersonnalités primaires. Cette réaction de refoulement constant attire évidemment la répétition des situations ou des rencontres antagonistes, transformant ainsi notre existence en enfer.

Mieux vaudrait, il est vrai, comprendre que ce qui nous irrite, chez les autres, n’est que ce que nous refusons de voir en nous-mêmes !

[]Le pour et le contre

Pour celui qui, jusqu’alors, ignorait tout de ses fonctions psychiques, la métaphore de la famille intérieure peut être d’une grande utilité. Le duel entre les subpersonnalités primaires et reniées peut notamment susciter une salvatrice prise de conscience de la dialectique qui agite perpétuellement notre mental.

Mais, le reproche que l’on peut adresser, dans l’ensemble, aux systèmes psychologiques mettant en jeu des divisions de la personnalité, que ce soit le moi, le sur-moi et le ça freudiens, les états psychiques de l’analyse transactionnelle, ou la famille intérieure des Stone, est d’avoir le défaut de leur qualité : ils fractionnent le sens du "soi-même" !

Il ne faut pas oublier, en effet, que le psychisme n’est pas un domaine objectif, comme le monde physique, et que le psychologue n’y observe nullement des réalités mais y imprime des modèles. Ici, les concepts qui parlent des phénomènes psychiques les portent également à l’existence.

Aussi, toute subdivision du moi travaille-t-elle, certes en vue d’une définition et d’une organisation des fonctions psychiques, mais dans le sens d’un renforcement du pouvoir de l’ego qui, comme chacun sait, est passé maître dans l’art de diviser pour régner.

Bien sûr, le thérapeute institue-t-il un dialogue entre les subpersonnalités ; mais, plutôt que d’unifier, ce dialogue ne spécifie-t-il pas, au contraire, des différences ?

Toute évolution personnelle passe nécessairement, à un moment ou à un autre, par une conscientisation de l’état séparé et divisé du moi. C’est la mythologique rencontre avec le diable (qui signifie séparé, divisé). Mais cette conscientisation doit aussi prendre fin et déboucher sur l’unification de la Conscience - puisqu’il n’y a qu’un seul Dieu - et non sur une culture complaisante de l’état de division, véritable pacte avec le diable, avec la séparation.

Dans le modèle de Hal et Sidra Stone, il est avant tout question de relationnel. Et dans ce cadre, l’invention des subpersonnalités peut effectivement constituer une béquille des plus pratiques. Toutefois, la référence à l’Enfant Intérieur devrait plutôt suggérer à ces auteurs de parler en termes de communion, plutôt que de relation. Car la véritable nature de cet Enfant, de cette conscience-racine, est évidemment le Soi, mais un Soi qu’il convient de révéler, de réaliser, autrement dit de faire grandir jusqu’à l’absolu de l’état de Communion dans la Conscience Une, et non de conserver à l’état larvaire, infantile et prépersonnel, tel que l’avait crashé l’incarnation, à la naissance.

Alors, lorsque l’ampleur proprement démesurée de ce Soi sera réalisée, les subpersonnalités de la petite personne ne pourront que disparaître, car l’enchantement qui avait fait apparaître ces gnomes sordides et utiles, aura définitivement été rompu.


de Jean-Claude Cartier sur Buddhaline


Dernière édition par marimilie le Mer 27 Fév 2008 - 20:17, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Les subpersonnalités: Notre enfant intérieur   Les subpersonnalités: Notre enfant intérieur EmptyMer 5 Déc 2007 - 6:27

Mon "Enfant Intérieur", est, je pense, une combinaison entre le Gentil et le Critique Intérieur...

Et vous alors, vous êtes quel enfant intérieur :mdr18:
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