Voyons comment l'expérience se déroule. Je tiens à préciser que je suis contre les expérimentations animales, mais comme celles-ci ont déjà eu lieu, autant en expliquer les fonctionnements.
a. Le réflexe inné de salivationChaque fois que l'on dépose quelques gouttes de solution acidulée sur la langue d'un chien, il salive: c'est la
réponse automatique et innée à un stimulus (la solution acidulée). Elle se produit chez tous les chiens,
même privés de leurs hémisphères cérébraux. Ce réflexe, comme tout réflexe inné, fait intervenir :
- un récepteur sensoriel (les papilles gustatives de la langue),
- un centre nerveux (le bulbe rachidien),
- un effecteur (les glandes salivaires),
- des voies nerveuses (des fibres d'un ou plusieurs nerfs).
b. Le réflexe conditionnel correspondantLes battements d'un métronome sont déclenchés quelques secondes avant qu'une goutte de solution acidulée soit déposée sur la langue du chien. Il y a immédiatement sécrétion salivaire: c'est
la réponse réflexe au stimulus que constitue la solution acidulée.
Répétons plusieurs fois l'association entre le signal sonore (stimulus neutre), habituellement sans action sur la sécrétion salivaire, et la solution acidulée (excitant absolu). Après plusieurs essais (il en suffit de 5 à 10!), l'émission du signal sonore suffit pour déclencher la sécrétion salivaire.
Le bruit du métronome, initialement neutre vis-à-vis de la sécrétion salivaire, a constitué une condition de la réalisation de la réponse sécrétoire. Au cours du conditionnement,
le bruit du métronome est devenu capable de déclencher à lui seul, la sécrétion salivaire.
Le signal sonore est alors appelé "stimulus conditionnel" et la réponse comportementale obtenue (salivation) est
un réflexe conditionnel.
Ca ne vous dit rien?
:serpent: