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 L'anxiété

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mariamélie
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mariamélie


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MessageSujet: Re: L'anxiété   L'anxiété EmptyJeu 17 Jan 2008 - 22:07

Schéma de l'anxiété

L'anxiété 86buz2vqoa

source: anxiété sociale


Dernière édition par le Mer 6 Fév 2008 - 11:30, édité 1 fois
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mariamélie
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MessageSujet: Re: L'anxiété   L'anxiété EmptyMer 6 Fév 2008 - 11:23

Voici un article très intéressant, c'est long mais je vous invite à le lire
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"C’est le mal de l’époque. Il ronge la vie de millions de Français, pour qui chaque décision, chaque confrontation est une épreuve douloureuse. Naît-on anxieux? Le devient-on à la suite d’un événement traumatisant? Doit-on accuser une société de plus en plus cruelle? Quels moyens a-t-on aujourd’hui – chimiques, psychiatriques, «comportementaux» – de combattre l’anxiété?

Que disent les spécialistes?

Ils rappellent d’abord que l’anxiété est constitutive de la nature humaine . Sans elle, pas de progrès ni d’inventions. Etre dénué de cette capacité à redouter un événement nous affaiblirait. Il existe bien quelques rares surdoués du bonheur mais ils frôlent parfois l’état d’imbécile heureux… Sans anxiété, on peut être comptable mais pas artiste…» En somme, à petites doses, l’anxiété serait un bon carburant pour la vie. Le problème, c’est quand elle prend trop de place, envahit, ronge le quotidien et rend malade. C’est aujourd’hui le cas de beaucoup de gens.

Stastistiques

L’anxiété est-elle en passe de devenir un fléau, en France comme dans tous les pays industrialisés? C’est probable.
Pas de chiffres solides, mais des estimations éparses qui, recoupées, permettent au docteur Patrick Légeron de dire: «Entre 4% et 8% d’entre nous auraient des troubles graves, et 15% ne seraient pas bien…» Des millions de gens, une personne sur cinq au total, présenteraient un jour ou l’autre un trouble anxieux de gravité non négligeable. Le niveau moyen d’anxiété a doublé en quarante ans, révélait en 2000 une enquête américaine ayant comparé deux groupes de jeunes des années 1950 et 1990. Le niveau atteint par le second groupe aurait été considéré comme relevant de la psychiatrie dans les années 1950! Au-delà des chiffres surgissent un peu partout des signes inquiétants. Les consultations spécialisées dans l’anxiété ou les «troubles de l’humeur» – une dizaine dans les hôpitaux publics – sont saturées.
«La demande a éclaté», explique le docteur Jean Cottraux, responsable de l’unité de traitement contre l’anxiété au CHU de Lyon.
Des associations de malades se forment.
Les pédiatres et médecins généralistes renvoient vers les psychiatres de plus en plus d’enfants anxieux: «Quels que soient leurs troubles, dit le docteur Stéphane Clerget, le mot anxiété est désormais présent dans toutes les lettres qu’ils m’adressent.» Dans un livre paru l’an dernier, le docteur Gisèle George tire la sonnette d’alarme et incrimine le «stress chronique» devenu omniprésent chez les enfants, à l’origine de la phobie scolaire. Cinq pour cent des enfants souffriraient de pathologies anxieuses, révèle ce mois-ci une enquête de l’Inserm.

L’ouvrage le plus impressionnant de tous, cette année, est sans doute «Petites Angoisses et grosses phobies», écrit par le psychiatre Christophe André, qui détaille pour nous les mille manières d’être anxieux. Du simple trac au terrible TOC (trouble obsessionnel compulsif), de l’inquiétude passagère au TAG (trouble anxieux généralisé), de l’«apopathodiaphulatophobie» (peur de la constipation) à l’«oïcophobie» (peur de revenir chez soi après une hospitalisation), que de troubles anxieux répertoriés sous des noms qui paraîtront drolatiques quand ils ne feront pas frissonner. Ainsi, la rougeur devient «éreutophobie»…
Et la frontière est souvent mince entre la simple peur et la vraie phobie, l’appréhension et la crise de panique, la précaution et la manie dévorante, la timidité et la réclusion volontaire.

Mais pourquoi devient-on malade un jour? Naît-on anxieux?

L’environnement nous prédispose-t-il à le devenir? Un accident de parcours peut-il être un élément déclencheur? Pour les psys, les trois facteurs se conjuguent.
Pour les gens qui souffrent, c’est le brouillard. Ils racontent souvent un «enfer», un «cancer» qui les ronge, une vie «comme dans un monde en guerre», ou un enfermement dans «une prison mentale». Certains plongent un matin, avec le sentiment qu’«un barrage» se rompt dans leur existence.
Pour Annie, ce fut le 1er avril 1990. Il y a «le monde avant et le monde après», dit-elle. Ce matin-là, en un quart d’heure, le corps en sueur, plongée dans l’irréalité, persuadée de sa mort imminente, la lycéenne de classe terminale «sombre dans le néant». Un quart d’heure à hurler avant deux ans de réclusion, d’incompréhension de la famille et de recherche d’un «bon» diagnostic: agoraphobie.
Pour Jean-Marc, étudiant interne dans une prestigieuse école préparatoire, c’est la veille d’un week-end que sa phobie sociale s’est déclenchée: l’ancien enfant très timide, invité à une fête de promotion, craque. Epouvanté, il se terre deux jours chez lui sans bouger, rideaux fermés, pour faire croire qu’il est parti. Abandon des études, formation courte à mi-temps, Jean-Marc travaille aujourd’hui, mais au prix d’efforts titanesques, aidé par un psychiatre.

A l’inverse, d’autres mettent des années à dégringoler.
Serge, ancien «enfant nerveux», était un cadre performant dans la grande distribution quand sa vie, sur fond de 70 heures de travail, a lentement fait naufrage. Il est aujourd’hui en invalidité et refait doucement surface. Il n’a plus «tout à fait peur de tout» et va jusqu’à la boîte à lettres sans avoir «la sensation de s’asseoir sur la chaise électrique». Personne ne serait à l’abri, y compris les gens puissants et solides en apparence.

L’individu frappé de TAG (trouble anxieux généralisé) invente souvent des parades pour donner le change. «J’ai connu une dame, se souvient Patrick Légeron, qui avait épousé un chauffeur de taxi pour ne jamais affronter les transports collectifs.» «Beaucoup organisent leur vie autour de l’anxiété et s’épuisent à donner le change, explique Annie Gruyer, présidente de l’association Mediagora Paris. L’entourage n’est pas capable de le voir.» Elle sait de quoi elle parle, cette ancienne phobique passée par des batteries d’examens médicaux, deux ans de psychothérapie et des séances d’hypnose ericsonienne, sans succès. C’est en contactant, au lendemain d’une émission de télévision, le docteur Christophe André à l’hôpital Sainte-Anne qu’elle «refait surface». Le docteur met un nom sur ses troubles, la rassure et lui propose un programme de soins en plusieurs étapes. En six mois, elle «fonctionne un minimum». Aujourd’hui, elle reste «touchée» mais gravit à vélo les cols des Pyrénées. Comme de nombreux malades, elle est une propagandiste fervente des thérapies cognitives et comportementales.

Traitements

Les TCC ne s’intéressent pas à l’histoire d’un individu mais à son seul trouble, qu’il s’agit de faire disparaître en lui apprenant à se comporter et à penser autrement. Le programme de soins a le mérite d’être concret, diversifié et de courte durée. Il mélange le plus souvent de la relaxation, des exercices, des entretiens individuels et du travail en groupes. Suivi pas à pas, stimulé, encouragé, le patient y apprend à affronter en face ses phobies et ses obsessions ou à surmonter son appréhension des autres en relevant de petits défis de plus en plus importants. Il n’est pas rare de voir un thérapeute comportementaliste accompagner un patient pour un exercice: c’est en compagnie de son psychiatre que Jean-Marc est parvenu à demander son chemin à des inconnus et à essayer des vêtements dans un magasin sans rien acheter. Il en est aujourd’hui à fréquenter tout seul les speed-dating, ces rencontres chronométrées où vous êtes censé nouer une relation sans préambules. «Je m’aime un peu plus», dit aujourd’hui Serge, qui ne tarit pas d’éloges sur le seul psychiatre qui l’a sauvé, un comportementaliste: «Lui a pris part à ma souffrance. Il a utilisé une petite lime pour gommer les mauvaises interprétations que j’avais de certaines choses.»Les psychiatres comportementalistes ont beau n’être encore qu’une poignée – moins d’un millier sur 10000 –, ces médecins ont le vent en poupe. Dix ans après le Québec, vingt ans après les Etats-Unis, une Association française des Troubles anxieux (Afta) s’est formée en 2001 autour des pionniers.
Se fondant sur le répertoire américain des maladies mentales – le DSM, qui englobe les troubles anxieux –, ils estiment que l’on peut évaluer un patient en se fondant sur cette nomenclature, ainsi que sur des échelles de mesure des symptômes, de leur intensité, de leurs formes, de leur fréquence, et de leur durée. Pour eux, l’anxiété, c’est «comme la tension artérielle ou le cholestérol: on en a tous mais il y a des seuils à ne pas dépasser». Et on peut juguler les excès avec les outils d’aujourd’hui, médicaments et thérapies comportementales et cognitives (TCC) en tête.

Pour les comportementalistes, «les psychanalystes s’intéressent plus aux maladies qu’aux malades», «séduisent mais ne guérissent pas», «lisent Freud comme les rabbins la Bible» et «manipulent» les esprits…
De leur côté, les analystes accusent les adeptes des thérapies comportementales et cognitives de «ne faire que de la gonflette» – entendez qu’ils dopent les patients mais sans effet durable – et d’être «soumis aux labos pharmaceutiques». Ils dénoncent aussi l’ubuesque «nomenclature» chérie des psychiatres américains, qui est passée de 108 classifications dans l’édition précédente à 306 aujourd’hui.

Heureusement que nombre de praticiens restent en retrait des leaders des deux camps et choisissent l’éclectisme des soins. Dans un livre à paraître, le docteur David Servan-Schreiber, psychiatre, chercheur en sciences cognitives formé aux Etats-Unis, raconte comment après une longue confrontation avec les médecines indiennes et tibétaines, il a appris à soigner autrement qu’avec les médicaments et la psychanalyse. Tous, cependant, posent la question qui taraude: l’anxiété, ce mal hybride, cet iceberg, ce kaléidoscope, n’est-elle pas d’abord l’expression d’un mal de vivre ambiant? Que les sociologues appelaient hier «crise de civilisation» et qu’ils déclinent maintenant en violences, souffrance au travail, crise de la famille? Que confirment ces sondages sur la flambée des peurs collectives?

Il reste pourtant, sans attendre une miraculeuse transformation du monde, le combat que chacun des anxieux peut mener, non pas seul mais avec l’aide des nombreuses thérapies qui lui sont offertes, pour reprendre, selon la formule du docteur Zarifian , «la maîtrise de sa propre vie»."

Anne Fohr

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Extrait de : « Le Nouvel Observateur » Février 2003
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