En psychiatrie, la dysthymie est un trouble chronique de l’humeur moins intense que la dépression mais suffisant pour causer des perturbations significatives chez le patient.
La dysthymie ou trouble dysthymique est une forme de dépression atténuée et chronique produisant une souffrance significative. Ce terme a été introduit en 1980 dans le DSM-III. Auparavant, ces troubles ont été tantôt considérés comme des trouble de l'humeur, tantôt comme des troubles de la personnalité : on a parlé par exemple de "névrose dépressive". On peut en rapprocher également certains troubles névrotiques comme la neurasthénie ou la psychasthénie[1].
Selon les critères du DSM-IV, le diagnostic de dysthymie peut être porté si :
* Une humeur dépressive est présente pratiquement toute la journée, plus d'un jour sur deux pendant au moins deux ans (sans répit de plus de deux mois) avec présence d'au moins deux symptômes parmi ceux-ci :
1. anorexie ou hyperphagie
2. insomnie ou hypersomnie
3. baisse d'énergie ou asthénie
4. faible estime de soi
5. difficultés de concentration ou difficultés à prendre des décisions
6. sentiments de perte d'espoir
* Les troubles ne sont pas secondaires à :
1. une affection médicale (comme une hypothyroïdie)
2. ni aux effets physiologiques directs d'une substance
3. ni à un deuil
* Les troubles produisent une souffrance significative ou une altération du fonctionnement du sujet.
Selon l'intensité des troubles, le traitement associe des traitements anxiolytiques (pour une durée courte), des traitements antidépresseurs (qui peuvent être prescrits de manière plus prolongée) et des mesures psychothérapiques.
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