L'image du jour

Bonjour tout le monde.

En me promenant, j'ai remarqué trés souvent des attitudes des gens qui m'interpellent. Ce sont des attitudes que malade, je me dis je ne ferai pas. Celà m'a donné l'idée d'un post, sympa, où l'on pourrait trés simplement rapporter l'attitude d'une personne de la rue qui nous a fait flasher.

Bien sûr ce post n'est pas destiné à dénoncer tel ou tel chose de la rue. Ce n'est pas le propos ni l'idée. C'est simplement une photo, un cliché, un moment d'une personne.... Ca risque d'être difficile de trouver des photos pour documenter mais on devrait y arriver.

Alors aujourd'hui, c'est un jeune, certainement un étudiant, qui m'a interpellé par son attitude. Il portait des vêtements un peu long, du jean peut-être, et il avait la tête baissée. Au milieu de toute cette ville et du mouvement qu'il y avait tout autour, il était dans son monde, impassible. Certainement pris dans ses pensées, fumant une cigarette, il était accoudé à une rambarde et attendait ainsi le prochain tramway. Imperturbable, rien ne le dérangeait. Il était à 1000 lieux de notre peur.

Aujourd'hui, pour l'image du jour, ce n'est pas d'une personne à proprement parler dont je voudrai vous raconter l'histoire.

En fait, tout débute hier à un passage pour piétons. Le feu était au rouge et en baissant les yeux, je remarque, un peu incrédule, la présence d'une tong noire au sol. Rien d'alarmant, pourtant quelqu'un est bel et bien rentré chez lui avec 1 chaussure. Celle qui était là était en position d'attente pour traverser. Ce type là reste une énigme.

Comment a-t-il fait pour traverser la ville sans qu'on le remarque ou sous le regard des gens? Lui aussi, il était sans aucun doute à 1000 lieux de notre peur!

Aujourd'hui, pour l'image du jour, je voudrai vous parler d'une personne.

Quand j'avais 14 ou 15 ans, tous les jours, nous voyions un jeune homme courir tout le long de la grande avenue devant. Toujours à la même heure: 17H00. Cet homme sortait de chez lui en courant, il se rendait au stade à côté où il courait et il retournait chez lui toujours en courant. Et tous les jours il le faisait. Qu'il fasse soleil, qu'il pleuve, l'été ou l'hiver, il se rendait à ce rendez-vous quotidien.

Au fil du temps, il était devenu une véritable légende. Et on disait de lui qu'il faisait celà parce qu'il avait peur de sortir de chez lui. Oui: "Parce qu'il avait peur de sortir de chez lui". Trop jeune je ne savais pas ce que c'était et personne ne savait que c'était une véritable maladie. Personne ne connaissait le mot d'ailleurs. Cette maladie, c'était une sorte de curiosité.

Et indéniablement il courait. Les gens disaient qu'il habitait loin. Et ils le respectaient. A tel point que d'autres personnes, non malade, ont suivi son habitude. Un peu comme Forest Gump, il avait créé des vocations qui ne se sont jamais éteintes jusqu'à ce jour. On court toujours sur sa route.

Puis un jour, on ne l'a plus vu. Peut-être allait-il mieux? Peut-être avait-il déménagé? Mais ce dont je suis sûr, c'est que tous les gens de cette époque ne l'ont jamais oublié.

Voilà. Voilà l'histoire de ce jeune homme qui avait peur de sortir de chez lui.

Bonjour à tous.


L'image qui a retenu mon attention aujourd'hui est un jeune, un lycéen je pense. Je faisais mon expo au centre-ville et j'étais prés des tramways, il y avait du monde. Tout à coup j'entends au loin une voix forte, tonitruante qui beuglait (je ne trouve pas d'autre mot). Je suis de l'autre côté de la rue et je regarde dans la direction d'où venait cette voix de brute, ou brutale, qui venait casser la tranquilité ambiante de cette froide matinée d'hiver.

Et je vois de l'autre côté de la rue 2 jeunes ados, certainement des lycéens, qui marchaient côte à côte. Il y avait un petit et un grand. C'était le petit qui braillait. En fait je ne sais pas vraiment ce qu'il disait mais il semblait expliquer une situatuion à son pote. Sur cette place bondée on entendait que lui et les gens faisaient mine de ne pas le regarder. (imaginez tous ces yeux!)

Et puis les cris devenant plus forts, le grand dit à son ami "oh ça va!" d'un ton sec. Et le petit s'est tu voyant son seul auditoire lui offrir une remontrance au lieu d'un acquiessement complice. Ils ont alors continué leur chemin, j'ai poursuivi le mien, et le calme est retombé sur la grande artère.

Qu'en penser? Sincèrement avec nos maladies je ne nous vois pas beugler de la sorte dans la rue et attirer tous les regards sur soi comme ça. :ujhi): Dans la rue nous on se dissimule, on se fond, on se camoufle pour pouvoir passer son chemin en toute sérénité. Voyez-vous, certains neurotypiques ont franchi une barrière qui nous est inconnue. Ce jeune était sans aucun doute à 1000 lieux de notre peur!

:ujhi): l'histoire de la tongue m'a trop fait rire! Voici une de mes nombreuses questions byzarres qui resteront sans réponse... LA chaussure toute seule dans la rue!!! Qui n'en a pas croisé une dans sa vie en se demandant ce qui avait pu arriver.

L'histoire de l'homme qui court à la forest gump est très jolie!

Ca faisait un petit moment que je n'avais pas continué cette série. Ce n'est pas les évènements qui manquaient mais le temps pour les narrer. Aujourd'hui je reprends donc la suite de ce post pour vous raconter deux histoires qui m'ont fait flasher aujourd'hui.

La première, c'est une question d'équilibre...! Ce matin en marchant durant mon expo, je vois au loin une ado avec un étrange objet dans les mains. Elle est peut-être à 10 ou 15 mètres mais comme je marche vite, je me rapproche d'elle et je vois ce qu'elle tient. C'est en fait un monocycle, vous savez ce genre de vélo à 1 roue utilisé dans les cirques. Tout en avançant, cette fille est donc là sur le trottoir, l'unicycle à la main et elle essaye de monter dessus. Et ça marche. C'est fascinant cette volonté qu'elle a. Tout en marchant puisque la scène a dû se poursuivre sur 400 ou 500 mètres, elle teste la machine et son équilibre, tout en marchant de temps en temps. Sa volonté de s'exercer et de réussir comme ça en pleine rue était vraiment surprenante. Puis j'ai changé mon chemin. Bravo pour elle. :8+):


Pour le second, c'est une histoire d'animaux qu'il est certainement trés rare de pouvoir observer. La voici.
Continuant mon chemin, je vois deux moineaux en train de s'acharner sur quelque chose. Pour situer la scène, je marche sur la droite et ces deux petits oiseaux sont à gauche, à 1 mètre du bord de la route. C'est trés important....! Je m'approche donc tout doucement en observant leur manège et là, je m'aperçois qu'ils ont pris en tenaille un lézard! D'une bonne taille, et lui est mort de peur, il se ne défend pas. Surpris par cette scène rare et surprenante, je stoppe donc pour pouvoir mieux regarder. Les petits moineaux sont au sol, crient, et en même temps picotent le reptile. Ils voudraient bien le bouffer. Un lézard-burger! Mais l'un d'eux m'aperçoit et fait un petit "clic clic", ils s'envolent à toute vitesse se cacher sur une barrière...mais en gardant bien à l'oeil le lézard! Et le lézard, qu'en est-il? Lui, malgrés qu'il ait retrouvé la liberté, il est tétanisé, il ne bouge pas! Il a bien failli servir de hors-d'oeuvre aujourd'hui!

La stratégie de ces deux minuscules oiseaux est époustouflante. Il a fallu qu'ils repèrent le lézard, qu'ils l'éloignent de sont trou et qu'ils l'emmenent au plus prés de la route pour le piéger. Là aussi, quelle tenacité et quelle volonté! Bravo les petits oiseaux. :8+): :first: