Ville ou Campagne?

tout le monde

Je voulais savoir si vous habitiez plutôt en ville ou plutôt à la campagne (ou petits villages).

Si je demande ça c'est que j'ai l'impression que mal d'agos (ou phobiques social) vivent dans les grandes villes ce qui est assez paradoxal car souvent ils ont peur de la foule, des lieux publics, etc...

Est ce à cause du travail, car vous avez peur de la solitude, par ce que vous avez toujours vécu dans de grandes villes, etc...

Personnellement je vis dans une grande ville (Tours) car j'y habitais déjà avant de devenir ago... Et vous?

Merci

Est-ce qu'il n'y a pas aussi plus de phobiques en ville car proportionnellement il y a plus d'habitants?

Je suis comme toi Noidés', je suis devenue ago là où je vis, j'ai pas fait le choix de m'installer rapport à mon bien-être.

j'habite en villle NDesir,je sais que ma phobie est venue par rapport à mon insertion difficille dans le monde du travail.
je pense que ce que tu dis est un aspect de l'ago et qu'il y a d'autres aspects qui font qu'on devient ago.

j'ai grandis a la campagne puis je me suis installé en ville étant déjà agoraphobe, résultat mon ago a empiré terriblement.
puis j'ai déménagé a la campagne et je dois dire que je me sent beaucoup plus zen et moins oppressé.

J'habite dans une petite ville depuis toujours

NoirDésir, je t'ai envoyé un MP

Moi je viens de la banlieue, et je suis bien comme ca !

Salut à tous. :rto):

Ta question est trés pertinente NoirDésir. Il y a deux grands points à noter; Tout d'abord: d'aprés un rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé (j'ai dû le lire en septembre dernier) le nombre de sociophobiques et d'agoraphobiques est en continuelle augmentation PARTOUT A TRAVERS LE MONDE. Le chiffre qui était donné de 4 à 12% de la population mondiale (ce qui fait beaucoup si on y ajoute toutes les populations non recensées) est en croissance même dans des lieux que l'on pensait "épargné" (Afrique, Océanie, Caraïbes,...).

L'explication, pas forcément la plus plausible mais celle qui semble faire un consensus, c'est que la démographie mondiale ainsi que l'accroissement des villes (à laquelles il faut bien comprendre qu'elles générent des stimulis multiples d'agression tels que le bruit, la foule, les véhicules, etc) tend à faire que les gens "craquent" psychologiquement. Autrefois on parlait de "dépression" on se rend compte aujourd'hui que ce mot ne veut plus rien dire et qu'il a été pendant trop longtemps utilisé comme " bouche-trou" pour ne pas faire paniquer les états et montrer leurs lacunes en matière de Santé "je vais bien, tout va bien!". C'est soit la santé des plébéïens, soit l'industrie et les dollars!

Cette augmentation assez curieuse depuis quelques temps mon psy en TCC le confirme. A plusieurs reprises il me l'a évoqué de vive voix. Ce n'est donc pas "un bruit qui court". Toutes les populations, sexes, ages, niveau social, sont touchées.

Et en second lieu: dans un domaine plus somatique, il est bien évident qu'une personne perdue en pleine campagne ne ressentira pas une sociophobie de la même façon qu'une autre qui est en ville. Là aussi tout simplement une question de stimulis extérieurs. Celà reviendrait donc à poser ta question "Est-ce que les villes générent les phobies?". Compte tenu de la prise en compte des violences psychologiques, physiques, humiliatoires et psychiques, qui sont les véritables bases des phobies, le lieu importe peu. Tout simplement qu'en ville la honte d'être vu ou jugé est plus grande qu'en campagne. Le fardeau à cacher est visible par beaucoup plus. La véritable origine reste : La méchanceté humaine.



:rto):

Je suis née à Paris et j'y ai vécu 22 ans, aucun problème de comportement pour moi, je n'étais vraiment pas la même alors.

Pour moi, Paris représentait l'anonymat et croyez-moi, à Paris dans les années 80, vous pouviez vous promener avec une crête rouge sur la tête, personne ne faisait attention à vous, à votre allure ou à vos faits et gestes.

Depuis 1985, j'habite un village de 1500 habitants en pleine campagne: là, plus question d'anonymat, tout le monde connaît tout le monde et porte des jugements sur les autres. Tout le monde sait ce que fait le voisin, etc... Si j'ouvre mes volets tard le week-end parce que je fais la grasse matinée, ma voisine me le fait remarquer le lundi^^.

Pour moi, une grande ville est un grand fourre-tout dans lequel on peut être ce que l'on veut en passant inaperçu car les gens ont d'autres choses à faire que de vous regarder.

En campagne, dans un petit village, la vie est différente, on ne peut pas passer inaperçu.

Moi qui souffre du regard des autres, à ce niveau, je regrette énormément Paris, car cela a changé mon comportement, je ne suis plus moi-même, c'est la campagne et ce petit cercle de vie au quotidien qui ont créé mes troubles.

Il y a également beaucoup de gens déprimés et suicidaires à la campagne. Dans mon village, il y a eu pas mal de suicides, des gens jeunes, d'autres âgés et par des moyens pas banals.

Une chose également à propos du bruit: le silence total qu'il règne parfois à la campagne peut être très angoissant et oppressant (on ne parle pas des petits oiseaux qui chantent à 5h du matin au printemps, hein), même de jour.