LA RESPIRATION ABDOMINALEBébés, nous avons tous commencé par respirer par l'abdomen, pratiquant ainsi spontanément la méthode enseignée dans les grandes traditions méditatives et yogiques. A l'âge adulte, en revanche, nous respirons presque tous par le thorax plutôt que par l'abdomen, ce qui provoque tensions et anxiété. L'oxygène de la, partie infèrieure des poumons n'étant pas remplacé, donc laissantr le sang chargé de toxines.
Le respiration abdominale permet trés justement de remédier à celà en permettant de recontroler la respiration. Posée, délibérée, régulière, elle entraîne la paix et le repos de l'esprit. La réguler est l'une des clés du qi gong et du prana yoga, dont la médecine occidentale commence à reconnaître l'efficacité et la sagesse.
La physiologie moderne décrit deux systèmes nerveux "autonomes":
- Le système nerveux sympathique qui dirige l'attention de l'organisme vers l'extérieur et le met en état d'alerte (décharge d'adrénaline, accélération du rythme cardiaque, hausse de la tension artérielle et musculaire).
- Le système nerveux parasympathique qui détourne l'attention de l'organisme vers l'intérieur et fait baisser les défenses (acétylcholine, ralentissement des pulsations du cœur, baisse de la tension artérielle, relaxation des muscles).
Une meilleure façon de respirer donc peut aider à réguler ces systèmes. Ainsi, quand l'inspiration et l'expiration ne font intervenir que la cage thoracique (comme si l'on respirait dans un corset), le système sympathique prend les commandes. Cette respiration courte et rapide réduit la contribution du système parasympathique. Au pire, elle peut déclencher une violente attaque d'anxiété; au mieux, nous rendre plus sensibles aux agressions et tentations extérieures (irritabilité excessive, peur et fuite devant un incident mineur, désir machinal pour le premier tranquillisant venu, chocolat, cigarette, bière, etc.).
A l'inverse, une respiration lente et profonde fera jouer le diaphragme qui fait sortir et rentrer l'abdomen avec le va-et-vient du souffle jusqu'au fond des poumons. Le système parasympathique domine et la tension du corps se relâche un peu plus à chaque expiration, comme si elle n'attendait que l'ouverture de cette voie pour s'échapper. C'est l'une des portes d'entrée de la méditation et de tous les états transcendantaux, la respiration du lacher-prise. Peur, colère et désirs inutiles s'évanouissent sous la douceur de ce souffle que beaucoup disent sacré.