Un trouble de la personnalité est un mode durable des conduites et de l'expérience vécue qui dévie notablement de ce qui est attendu dans la culture de l'individu, qui est envahissant et rigide, qui apparaît à l'adolescence ou au début de l'âge adulte, qui est stable dans le temps et qui est source d'une souffrance ou d'une altération du fonctionnement."
Le DSMIV définit 10
troubles de la personnalité.
Si le DSMIV est la grille de lecture préférée du monde psychiatrique hospitalo-universitaire, il n'est pas celle des psychanalystes qui ne répertorient pas autant de traits de personnalité. Pour eux il y a quatre grands types de structure de personnalité :
-les névrotiques (les plus courants)
-les psychotiques-les pervers
-les borderlinesDu point de vue théorique, la psychanalyse parle de la névrose et de la perversion comme d'une structure post-oedipienne.
L'enfant s'est détaché du sein, il a compris que maman n'était pas à lui, il va faire une dépression à la suite de laquelle il va essayer de remplacer maman par tout un travail symbolique et imaginaire inconscient (ce que les psychanalystes appellent la résolution de l'oedipe). Parfois des symptômes somatiques ou des troubles du comportement contribuent au travail de résolution de l'oedipe.
La psychose et la personnalité borderline font partie des organisations (ou désorganisation ?) des structures préœdipiennes.
Le trouble borderline semble plutôt se rattacher à une structure préœdipienne dans la mesure où elle parait réaliser un besoin de nourrisson : celui de ne pas vouloir lâcher le sein. Tout se passe comme si ces personnes n'avaient pas en elles les ressources narcissiques pour un travail de symbolisation qui leur permettrait d' introjecter dans leur inconscient le sein et maman. Pour la plupart d'entre elles, elles n'en sont pas encore à l'oedipe. Elles voient le monde comme si leur regard était encore celui du bébé: les choses pour elles sont blanches ou noires, bonnes ou mauvaises, belles ou laides, indispensables ou inacceptables. Elles semblent être toujours au bord de la dépression du neuvième mois, que tous les bébés traversent pour acquérir leur autonomie affective mais qu'elles, elles ne peuvent se résoudre à vivre, peut-être parce qu'elles ne la surmonteraient pas.