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| Je ne sais plus quoi penser | |
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Sunako Invité
| Sujet: Je ne sais plus quoi penser Mar 7 Avr 2009 - 9:29 | |
| Bonjour, Je suis très contente d'avoir pu trouver ce forum car j'ai eu beau retourner le problème dans ma tête, rien n'y fait et la raison ne m'aide pas. J'ai parcouru quelques sites à propos d'agoraphobie et de phobie sociale et je pense sans trop me tromper que je souffre d'agoraphobie. J'ai beaucoup de mal a sortir seule de chez moi, j'ai l'impression que tous les yeux se braquent sur moi et me jugent de la tête aux pieds sans pitié. Je ne sais pas exactement si je suis sujette aux crises d'angoisse mais il est vrai que le malaise que je ressent en public n'est pas anodin. En général j'essaye de gérer le stress en braquant mes yeux au sol et en essayant de me persuader que ça peut me rendre transparente... Mais le but de ce sujet est une question, ou plutôt une recherche de réconfort. C'était la semaine dernière, après mainte réflexion je me suis persuadée, voir forcée à sortir car je devais faire des courses et trouver un cadeau d'anniversaire pour mon conjoint. Les yeux braqués au sol,tout se passait plutôt bien. Voyant cela la bonne humeur et la motivation m'ont encouragées, une fois rentrée, a ressortir, car en plus j'avais oublié d'acheter de la moutarde. Mais pour corser l'expérience j'ai décidé d'aller dans un supermarché un peu pus loin, et en chemin je me suis faite accoster par un gamin qui mendiait. Il bredouillait des mots d'un autre langage en tendant sa main vers moi, je lui ai gentiment dit non et j'ai accélérer le pas, sans penser qu'il me suivrait sur 100m jusqu'à l'entrée du dit supermarché. Durant ces 2 ou 3mn de poursuite ou il me collait au bras, j'ai cru que j'allai mourir, j'avais l'impression que les gens que je croisais ne pouvait pas m'aider, et même que dans l'histoire, c'était moi la méchante qui ne donnait rien au gamin mendiant. Depuis cet incident j'ai 2 fois plus peur de sortir et je ne peux pas m'empêcher de penser que c'était comme fait exprès pour me décourager, cela faisait plus d'un mois que je n'étais pas sortie seule... Je ne sais plus quoi penser...
Merci pour votre précieuse écoute, je n'ai personne a qui en parler à part mon conjoint. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Je ne sais plus quoi penser Mar 7 Avr 2009 - 11:37 | |
| Coucou Sunako!! :ok): Si tu penses souffrir de phobie, il serait important que tu puisses en parler à un professionnel, un psy qui t'aidera à vaincre cette maladie et te confirmer le diagnostique. Si tu n'as pas les moyens financiers pour voir un psy, tu peux avoir des consultations gratuites dans le CMP (centre médico psychologique) de ta ville. Plus la peur prend de l'ampleur plus elle nous envahie et nous paralyse face au monde extérieur au point que certaines personnes n'arrivent plus à sortir de chez elle... La peur est si forte que nous préférons : éviter!! Seule, c'est difficile de s'en sortir... Mais avec du temps et un bon médecin on peut guérir!! Si tu fouilles dans le forum, il existe différentes thérapies, à toi de choisir celle qui te conviendrait le plus. Depuis quand penses-tu souffrir, d'avoir des difficultés face aux autres ou à l'extérieur? Cela t'empéche-t-il de faire des choses? Ce sont aussi les premières questions à te poser et prendre conscience qu'on a un petit problème et qu'il faut se résoudre à le soigner. bienv009 En ce qui concerne ton incident de la dernière fois, il ne faut surtout pas renoncer!!! Qu'est-ce qui t'as fait vraiment peur? Il y a peu de chance que cet événement se reproduise. Sinon je ne pense pas que les gens qui te croisaient t'ont prise pour une mauvaise personne. On ne peut pas à nous seul soulager toutes les souffrances, on ne peut pas toujours donner de l'argent à tous les mendiants que l'ont croise, si c'était le cas il n'y aurait plus de pauvreté. Et puis les gens, qui t'ont croisé, auraient penser que tu étais la méchante de l'affaire à ne rien donner, eux, ils n'avaient qu'à ouvrir leur porte monnaie, non? Pour te dire que ton jugement est erroné, je pense que tu aurais toi même croisée dans la rue une jeune femme suivie par un mendiant, tu n'aurais peut-être pas osé bouger mais tu les aurais regardé, intriguée... et je pense que c'est pour ça que les gens t'ont regardé mais sans méchanceté... J'espère t'avoir un peu rassurer sur ce point.. Il faut savoir que notre peur du jugement négatif des autres sur nous est si forte qu'on en vient à avoir des pensées négatives, du type "si on me regarde forcèment on pense du mal de moi", on pense par exemple que "je suis moche", que "mes gestes sont gauches", que "j'ai l'air idiote", "dans cette situation, on a pensé ci ou ça de moi", ect... Si suite à cette épisode, tu peines à sortir si tu n'y arrives pas seule, essaies au moins avec ton conjoint, c'est très important de faire des "expos", de sortir même peu de temps et pas loin, pour nous prouver petit à petit que l'extérieur ne représente pas de danger, que les gens ne sont pas si méchants (bien sur il y en a mais pas tous!!) car plus on évite, plus on a peur et plus on évite encore plus... Bon courage!! Et n'hésites pas, a venir nous parler si tu en ressens le besoin. Biz. :tchao: |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Je ne sais plus quoi penser Mar 7 Avr 2009 - 12:49 | |
| Salut Sunako. Sois la trés bienvenue parmi nous. :welc:
A la lecture de ces lignes ça se voit que tu es trés courageuse et que tu ne renonces pas facilement. Total respect. C'est comme ça qu'il faut appréhender la bête. :8+): :first: Les expositions, même si elles ne sont pas forcément facile à vivre, sont les meilleures méthodes pour retrouver sa vie.
Au sujet du petit, ne te tracasse pas. Il y a pleins de mendiants de partout et je vais te dire qu'ils ne se dérangent plus pour venir frapper chez les gens! La maffia, je pense que ce sont des Roumains, les met à l'amende pour s'en mettre plein les poche. Il ne faut jamais leur donner.
Toi tu as bien réagi. Tu sais si le gosse t'a collé aux basques si longtemps c'est qu'il a dû remarquer que tu étais en train d'angoisser. Il a certainement dû penser qu'en continuant à t'accoster, tu finirais par donner pour avoir la paix. C'est une stratégie que même les commerciaux, les call centers et les vrp utilisent! Le môme sera un grand chef d'entreprise! :ujhi):
Ne te dis pas "que c'est une épreuve" parce que celà sous-entendrait l'intervention d'une quelconque puissance céleste! Un dieu sadique. Ce ne sont que des évènements qui interviennent de partout tous les jours. Toi, tu étais là. Ca fait partie de la loi des probabilités. Alors ne te braque pas par rapport à ce gamin et il est fort à parier que les adultes qui passaient n'en pensaient pas moins. La Brigade des mineurs devrait s'en occuper d'ailleurs. Si ça se reproduit lève la voix. Ne te laisse plus faire et reconquier ton estime.
Voilà bien à toi Sunako, et au grand plaisir de te relire et t'aider au mieux. Sois toujours forte. Un jour tu apprendras à lever les yeux. :emook: :first: :rto): |
| | | Suneko Invité
| Sujet: merci! Mar 7 Avr 2009 - 19:22 | |
| Re-Bonjour Karen et Écureuil :ok): Tout d'abord merci de votre accueil ^^ votre réponse rapide m'a fait très plaisir. Pour répondre aux questions de Karen: - Citation :
- Depuis quand penses-tu souffrir, d'avoir des
difficultés face aux autres ou à l'extérieur? Cela t'empéche-t-il de faire des choses? C'est assez difficile de dater le problème. Je ne pense pas que ça dure depuis l'enfance puisque j'étais une petite très curieuse et ouverte au monde. La puberté et les complexes ont certainement joué leur rôle dans tout ça mais ça ne m'a jamais empêché de sortir durant les années lycée. De plus j'étais dans un environnement que je connaissais, avec des personnes que je connaissais. Je suis originaire d'Outre-Mers. J'ai peut être commencé à me rendre compte du problème lorsque je suis allée étudier en Nouvelle Zélande pendant 1 an. J'étais seule et tout étais à rebâtir socialement. Je devais refaire mes marques dans une nouvelle ville. Avec de la chance je me suis faite des amis dès le début, ils m'ont aidé à prendre mes repaires rapidement alors je n'ai pas eu trop de problèmes. Le gros hic c'était mes complexes qui prenaient des proportions exagérées. Je continuais à porter des vêtements d'homme et cela me servait de carapace. C'était plus facile de sortir comme ça. Alors je sortais même si c'était stressant. De temps en temps pour sortir la nuit je m'habillait plus fémininement, j'étais avec tous mes amis et ça pouvait aller. Après un an je suis rentrée chez moi avec la tête pleine de souvenirs exceptionnels. Puis je suis venue en métropole rendre visite à mon correspondant de coeur... cela faisait plusieurs années qu'on se connaissait et on envisageait une relation amoureuse depuis 1 an déjà. Il fallait qu'on en chair et en os pour en être certains. Tout s'est décidé en 3 semaines. Je savais que ne voulais pas le quitter et j'étais prête à déménager en métropole pour ça. Alors je suis rentrée dans mon île pour me préparer et quelques temps plus tard j'étais revenue en France pour vivre avec lui. Et la c'est le boquage total. Ma vie de couple est magnifique, c'est un rêve et je regrette pas d'être ou je suis. Mais ma vie sociale est un fiascaut. J'ai peur de sortir, j'ai peur des gens. Mon estime de moi même est presque nulle. La seule chose qui me rassure c'est lui. Quand on est enssemble tout va merveilleusement bien, sinon je suis comme une enfant perdue au milieu de la ville. Le stress que j'ai connu en Nouvelle Zélande était bien oindre face à la peur que j'ai ici. - Citation :
En ce qui concerne ton incident de la dernière fois, il ne faut surtout pas renoncer!!! Qu'est-ce qui t'as fait vraiment peur? Mis à part le regard des gens qui m'a beaucoup génée, j'ai eu peur que le gosse fasse partie d'un réseau, et qu'il aille voir ses supérieurs pour venir m'agresser... je sais c'est assez extrème comme pensée :9): Et enfin, je sais que je devrais consulter. Cela me semble être la solution la plus sage, d'autant plus que je pense être en pleine grosse déprime. Mais l'idée de voir un médecin... Le déménagement implique que je me trouve un généraliste, ce que je n'ai toujours pas fait alors que je suis là depuis 8 mois déjà. J'ai une angoisse terrible quand je pense à ça. Pourtant il le faut, rien que pour une ordonnance pour continuer la pilule. J'ai peur que le médecin me juge... c'est bête à dire :9): . J'ai peur des hopitaux aussi. Passer devant un hopital me met mal à l'aise. L'idée qu'un jour peut être je doive y entrer est insuportable, j'ai peur d'en sortir plus malade qu'en entrant... bref j'ai peur du milieu médical et en + j'ai peur de devoir parler à voix haute à un psychologue et lui raconter ma vie... J'ai peur que lui aussi me juge :9): ça en fait des jugements à fuir! :emosos: lol... Voilà je vais peut être m'arrêter là après ce joli roman!!! Merci de votre écoute bienv009 |
| | | Invité Invité
| Sujet: salon des visiteurs Mar 7 Avr 2009 - 20:39 | |
| Bonsoir, soit la bienvenue Suneko! :ok): Moi je suis timide donc je ne ferais pas de grand discourt :çij: ,mais tu trouveras tout le réconfort sur ce forum! Porte toi bien et à bientôt :uj): |
| | | Suneko Invité
| Sujet: :) Mar 7 Avr 2009 - 20:52 | |
| Merci ET ^^ Je pense que je vais m'inscrire :) tous les gens ici sont prêts à m'écouter, c'est très rassurant :uj)): |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Je ne sais plus quoi penser Mar 7 Avr 2009 - 22:03 | |
| Essaies de voir le psy comme étranger au corps médical dans le sens ou il ne soigne pas le corps mais les maux du coeur et de la tête... peut-être que cela pourrait t'aider. Ne culpabilises d'être freiner dans tes démarches pour voir un médecin généraliste, c'est du a ta peur. Pour le psy même si ta peur est grande, je pense que c'est important pour toi!! Tu peux demander à ton conjoint de t'accompagner si cela te rassure? Tu peux également écrire à l'avance ce que tu souhaiterais lui dire ainsi tu n'aurais plus qu'à lui tendre la feuille?! C'est important pour t'en sortir de franchir ce premier pas. Nous te soutiendrons si nécessaire! bienv009 Pour tout problème, comme on dit, il a une ou des solutions!! *
Et pour l'hopital ne t'en fais pas beaucoup de personnes n'y sont pas à l'aise!
Ta phobie peut quand même dater de loin car enfant on est est pas automne nos parents sont là et ensuite ce sont des gens qu'on connait comme ça a été ton cas... En psychanalise, on dit que beaucoup de choses se passent durant notre enfance. Notre environnement socio-culturel, nos proches (parents), et notre vie sociale, c'est ce qui nous forme et fait ce qu'on est aujourd'hui. D'après ce que tu décris tu souffrirais plus de phobie sociale (peur des autres, du jugement négatif, manque d'estime de soi) que d'agoraphobie (peur des espaces)...
Pourquoi aujourd'hui manques-tu tant de confiance en toi? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Je ne sais plus quoi penser Mer 8 Avr 2009 - 9:42 | |
| Bonjour Sunako. Comment vas-tu aujourd'hui? J'espère que tu vas trés bien. :rto): Tu viens de l'océan indien? Tu es de la Réunion? De cette île magnifique j'ai 4 (anciens) amis grenoblois qui y habitent. Dans ton parcours, tu parles de "complexes" qui ont pris "des proportions éxagérées". Quels sont ces complexes? Si tu ne veux pas répondre ne réponds pas, tu n'es pas obligée. Ce qui est intéressant, et c'est sous-entendu, c'est une prie de conscience entre ton adolescence et le début de l'âge adulte. Tu parles aussi "de porter des vêtements d'homme". Que t'apportaient-ils et pourquoi ce camouflage? Comme te l'a dit karen, tu dois trés certainement souffrir de sociophobie (phobie sociale). Dans un premier temps, ne reste pas comme ça. Il faut que tu consultes un médecin (généraliste ou psychiatre...je sais ce mot ça fait toujours peur! ou CMP) pour qu'il puisse te confirmer ce dont quoi tu souffres. C'est trés important de mettre un mot définitif sur ta maladie. Ensuite, ce sera à toi de voir si tu souhaites poursuivre avec un psy. Ca c'est de ton propre choix. Si tu acceptes une thérapie (plus ou moins longue) n'hésite pas à juger de la qualité du médecin que tu as en face de toi. Si c'est un naze, ne reste pas, change-en. Comme dans toutes les professions, il y a des bons et des mauvais médecins. Tu verras sur le forum il y a des conseils à ce sujet: https://agoraforum.1fr1.net/se-sortir-de-l-agoraphobie-et-de-la-phobie-sociale-f15/Une fois que le psy sera choisi, tu peux entamer en parallelle une Thérapie Comportementale et Cognitive (TCC). Ces thérapies donnent normallement de trés bons résultats. Si tu as des difficultés pour faire ces démarches pour trouver des adresses, je pourrai t'aider. Surtout ne baisse pas les épaules maintenant. Garde la tête haute et tu apprendrs à faire les choses étape par étape. Tu vois que sur le forum beaucoup de personnes y arrivent. Sois forte et au plaisir de te relire. :first: :rto): |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re mwa! Sam 11 Avr 2009 - 2:45 | |
| Bonjour tout le monde :) merci d demander de mes nouvelles :çij: Pour répondre à Ecureuil, je viens de Ploynésie Française. Le soleil me manque! Et pour les questions - Citation :
- Quels sont ces complexes?
et - Citation :
- Pourquoi aujourd'hui manques-tu tant de confiance en toi?
d'Ecureuil et Karen, j'ai eu différents complexes au fil du temps, ils ont comme "évolués", pendant l'adolescence je me trouvais juste hideuse physiquement, j'avais honte de mon physique au point de croire que je gênait les autres juste par ma présence... Tout cela est complètement infondé, je sais pertinemment que je ne suis pas moche. Et quand j'ai eu accepté cette idée après beaucoup de travail sur moi même, je me suis trouvée un autre complexe, une alternative au 1er: je suis grosse ce qui du coup me rend moche... Encore une fois infondé car mon IMC est dans la normale, pile ce qu'il faut. J'ai peut être quelques rondeurs mais la proportion que je leur donne dépasse la réalité. J'ai l'impression que quand quelqu'un me regarde, la première chose qu'il ou elle pense, c'est "oh la grosse... c'est une honte"... je fais du 38 en jean alors je pense qu'il y-a peut de chance que quelqu'un ai cette réaction la 1ère fois qu'on me voit. C'est comme si à l'intérieur de moi il y-avait un mécanisme de bloquage, qui m'empeche d'être bien dans ma peau. Je suis sure que si je ne complexais plus sur mon poid, je trouverai autre chose pour me sentir mal... Enfin, pour la question - Citation :
- Tu parles aussi "de porter des vêtements d'homme". Que t'apportaient-ils et pourquoi ce camouflage?
Je pouvais y cacher mes formes (poitrine, hanches...) et puisque personne ne les aurai vu, personne n'aurai pu me juger dessus. J'étais considérée comme un garçon manqué mais pour moi c'étais beaucoup plus facile que d'assumer ma féminité. Cela m'évitais les chichis des filles: maquillage, tenues chic à la mode etc. Tout ce manège m'exaspérais car je pensais que c'étais incompatible avec quelqu'un de moche comme moi, que si j'essayais de faire comme tout le monde j'aurais + l'air d'un clown qu'autre chose. Voila, encore un autre roman :fou: hihi merci de votre présence ^^ |
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