mitaines et sentiment de sécurité

Je ne sais pas pour vous, mais perso, quand je sors, je me sens protégée par les vêtements que je porte, notamment mon manteau (pourtant échancré). En été .... Dur ! Il fait trop chaud pour porter autre chose qu'une petite robe.

Mais j'ai récemment trouvé un truc, qui me soulage de toute peur : des mitaines :)

Certaines vont jusqu'aux coudes, elles sont élégantes, originales, voire sexy, agréables au toucher. Et on en trouve de très belles, pas très cher (5 à 15 €) sur internet.

Je ne sais trop comment, j'ai investi mes mitaines d'une sorte de pouvoir protecteur, de pouvoir psychique, et même si elles ne couvrent qu'une infime partie de mon corps - quoique les extrémités, c'est hyper important -, je les ressens me couvrir entièrement. Chez moi, j'adore être nue, je me sens plus à l'aise sans vêtements. Mais ces mitaines, je ne peux pratiquement plus m'en passer ! Et j'adore. Je dois juste me forcer à les enlever pour dormir, car le tissu (souvent en dentelle avec laçages) est tout de même fragile.

Pour celles qui partagent ce problème d'insécurité imaginaire, une solution qui en vaut bien d'autres, essayez, et partagez votre ressenti :)

Messieurs .... Désolée, les mitaines pour homme ne sont pas encore très bien vue dans notre société ...

C'est drôle que tu parles de ça car justement, moi c'est mon écharpe qui me protège. En hiver quand il fait froid, je me cache sous mon écharpe ou mon manteau.    Ca m'aide mais ça ne guérit pas malheureusement.

Euh, je ne me sens pas me cacher, mais plutôt éviter tout contact possible d'une peau nue à une autre, concernant des étrangers. Surtout en été, un bras ou une main pleine de transpiration, Brrrrrr !

Et il y a aussi la question de l'espace vital, il y a des gens - beaucoup - qui se collent presque à vous dans les files d'attente. Je déteste ! Je réussis certaines fois à le formuler : "SVP, je suis un peu claustrophobe, j'ai besoin d'un peu d'espace, pouvez-vous reculer un peu ? Merci", avec le sourire; Les gens acceptent, mais à chaque fois - ou presque -, me retournant je réalise qu'ils ont les yeux fixés sur moi. Et je ne l'imagine pas du tout, c'est réel. Alors je prends sur moi et les regarde direct droit dans les yeux, avec un air froid, et là ils détournent immédiatement leur regard. Mais je trouve ça dingue, même dans une simple file d'attente, où il n'y a aucun enjeu de pouvoir, on est obligé soit de subir, soit de se défendre et d’être plus violente qu'on ne l'est réellement. C'est là que je me demande si, dans une société différente, on serait quand même agoraphobe, ou à ce point agoraphobe.

Et pour l'espace vital .... Un jour, en cours de psycho, notre prof nous a expliqué que la profondeur d'un bureau de prof se calculait selon la longueur d'un bras tendu .... Pour qu'un élève ne puisse jamais pouvoir gifler un prof. Je trouve que l'idée est intéressante, je l'ai mise en pratique et, quand je rencontre une nouvelle personne, et que je la sens capable de comprendre, je lui explique, en tendant le bras : "ça, c'est mon espace vital, personne n'y entre, merci", toujours avec le sourire. Personne, sauf un amant ! lol

Chez Kundera, dans 'L'Insoutenable Légèreté de l'Etre', je me souviens d'un passage traitant également du besoin de se défendre, dans la rue, contre l'intrusion parfois violente (dans le livre, c'est à coup de parapluies !) de certaines personnes. Alors, inventons-nous toutes nos peurs, ou certaines sont-elle avérées ?

@ Tania : tu te caches ? Qu'entends-tu par là ? Parce que les gens te voient quand même ...

Je reconnais que quand je vais très mal, j'aimerais être invisible. Mais quand je vais un peu mieux, pouvoir, sentir que je suis vue me procure un sentiment de bien-être, me rassure. Un peu 'je parais, donc j'existe telle que je suis'. Mes robes sont assez originales, et avec les mitaines, chapeau (en hiver) je sens que je ne passe pas complètement inaperçue. Parfois j'en ai besoin. Pathologique ? Peut-être, et alors ? Je ne me fais pas de mal, et je n'en fais à personne. :)

wyuna a écrit:

Euh, je ne me sens pas me cacher, mais plutôt éviter tout contact possible d'une peau nue à une autre, concernant des étrangers. Surtout en été, un bras ou une main pleine de transpiration, Brrrrrr !

   Pourquoi je devrais ou tu devrais ou nous devrions être collé à une peau nue ? Personnellement, même en été, personne ne me collait, sauf mon mari   

Après, je me suis peut-être mal exprimée sur le fait de dire "je me cache" mais ce que je voulais dire c'est que en cachant ma bouche sous mon écharpe, les gens ne voient pas si je tire la tronche ou si j'ai des nausées. Oui j'ai souvent des nausées. Donc ça permet de camoufler tout ça.

Ensuite, personne ne te reproche ce que tu es. C'est tant mieux pour toi si tu t'assumes, si tu te sens bien dans ta peau.   

lol Encore heureux que personne ne me reproche qui je suis, ou ce que je suis ! Je crois que ma dernière phrase est équivoque : en fait, parfois, j'ai besoin de sentir que je ne passe pas inaperçue. C'est sans doute lié aux troubles de la personnalité borderline, ou alors le simple fait d'aimer cultiver la différence. :)

Et pour les bras dénudé des gens transpirant ... Quand on vit à Paris ou région parisienne, sans voiture ni vélo, bus et M° obligatoires, et là, quasi impossible de ne pas être frôlé ou touché par les autres.

A moins de faire la folle : une fois, j'étais avec une copine, dans le m°, et je lui parle de ça. Elle me dit 'fais la folle-dingue', je réponds, 'fais gaffe, je suis cap' 'pas cap' ... Alors je me suis levée, tremblante de partout, gesticulant et criant 'Ah, me touchez pas, au secours, reculez, espèces de créatures, ahhhh ! ' Ma copine était ptdr, mais ça a marché ! Moi aussi, d'ailleurs, j'étais ptdr. Mais, afin de ne pas finir à Ste Anne, j'évite de recommencer