Les sept portes du labyrinthe de la peur
La peur est sûrement l’un des plus grands obstacles que nous ayons à affronter tout au long de notre vie. Afin d’accéder au pouvoir de réaliser nos rêves, il nous faudra surmonter nos peurs.
Première porte : Nos peurs sont nos propres créations
Dressez une liste à partir de la phrase suivante :
J’ai peur de ...............................
Changez ensuite la formulation de vos citations en utilisant :
J’aimerais bien .................. et je me fais peur en m’imaginant que ...........................
Par exemple à partir de la citation : « J’ai peur de demander à mon conjoint de passer plus de temps avec la famille », on obtiendra : « J’aimerais bien que mon conjoint passe plus de temps avec les enfants et moi, et je me fais peur en imaginant qu’il se mettra en colère et se repliera encore plus sur lui-même ». Par cet exercice, nous pouvons voir que nous créons nos propres peurs. Nous inventons des scénarios négatifs qui nous effraient à tel point que nous n’osons plus faire confiance à la réalité.
Afin de combattre une telle situation, il s’agira d’abord de revenir à ce qui se passe dans le présent. Constatez les faits et laissez de côté votre imagination ! Au lieu d’anticiper que la situation se terminera mal, laissez aller les choses et vous verrez bien ! Donnez-vous une chance...
Deuxième porte : Analysez vos chances
Lorsque nous avons peur de demander ou d’agir, nous devrions nous poser cette question :
Quelle est la pire chose qui pourrait arriver ? Est-ce vraiment si mauvais
que cela ? Pourrons-nous y survivre ?
Si la réponse à cette dernière question est affirmative, alors fonçons vers la réalisation de nos désirs ! Il faut se rappeler qu’une réponse négative n’est pas un rejet. Ce n’est qu’une illusion. En fait, si nous n’obtenons pas ce que nous désirons, il n’y a pas de perte puisque la situation reste simplement la même.
Et pourquoi ne pas se demander : Quelle est la meilleure chose qui pourrait m’arriver ? Voilà qui nous convaincra que le jeu en vaut largement la chandelle !
Troisième porte : L’autosuggestion positive
Rien de mieux pour se motiver que l’autosuggestion positive ! Chaque jour, environ cinquante mille pensées nous traversent l’esprit, parmi lesquelles un grand nombre nous concernent et sont négatives :
« Je n’obtiendrai pas ce que je veux. Je ne suis pas à la hauteur, » etc. Ce genre de pensées nous empêche de demander ce que nous voulons et de prendre les mesures nécessaires afin d’atteindre nos objectifs et réaliser nos rêves. C’est là qu’intervient l’autosuggestion positive.
En psychologie, on dit que nous ne pouvons nous débarrasser d’une chose sans la remplacer par une autre. Ainsi, quand nous éliminons du négatif de nos pensées ou de nos habitudes, nous devons le remplacer par du positif, sinon, le négatif reprendra sa place sous une forme ou une autre. Par exemple, il arrive souvent qu’une personne qui a cessé de fumer se mette à prendre du poids, car la nourriture a remplacé la cigarette. Une telle situation aurait pu être évitée en substituant l’habitude du tabagisme par l’exercice physique. Avec l’autosuggestion positive, ces pensées qui nous dénigrent seront remplacées par des affirmations positives et dynamiques ! Comme l’indiquent Canfield et Hansen, au lieu de « Je n’aurai jamais ce que je veux », nous dirons plutôt: « Je crée joyeusement et adroitement ce que je veux dans la vie avec l’appui et l’aide des autres ». Il nous appartient de contrôler et de choisir nos pensées de telle sorte qu’elles favorisent la manifestation des résultats que nous désirons obtenir dans notre vie.
Quatrième porte : Ressentir la peur et agir malgré elle !
Saviez-vous que la peur ne persiste que lorsqu’on s’y accroche ? Quand la peur nous envahit, la meilleure chose à faire est de la laisser monter pour ensuite agir malgré elle. Du coup, le sentiment de peur disparaîtra. Deux choses ne peuvent occuper le même espace en même temps. Quand la peur est en moi, il me faut remplir cet espace par une intention positive, une action orientée vers un but précis. La peur cédera le pas, c’est sûr ! Malgré notre peur, agissons ! Seule l’action compte.
Connaissez-vous une sensation plus extraordinaire que celle d’avoir vaincu une peur, une crainte ? C’est alors que nous nous disons : « Et dire que je ne voulais pas le faire... » Car bien souvent, cette décision nous mènera à l’atteinte de notre désir. Il faut oser ! Ce n’est que dans ces conditions que nous effacerons tout remord.
Cinquième porte : Développer ses forces petit à petit
Prenons l’habitude de célébrer chaque petite victoire ! Réaliser notre grand rêve, voilà un bien grand défi à se lancer à soi-même. Par contre, si nous réussissons à décortiquer notre projet en petites parties, en étapes à atteindre, voilà que la conquête d’une vie se transformera en de petites réussites réalistes et accessibles.
C’est aussi de façon graduelle que nous apprendrons à surmonter notre peur du changement. Comme l’ont dit certains psychologues : « Être fou, c’est répéter continuellement le même comportement et atteindre un résultat différent ! » Qui dit évolution dit changement. Mais pourquoi donc résistons-nous tant au changement, même en sachant que celui-ci nous serait bénéfique ? C’est tellement plus facile quand rien ne bouge; nos problèmes sont alors toujours bien rangés au même endroit : notre enfance, notre couple, etc. Oser évoluer, c’est vouloir changer les choses. Dire non, affirmer ses droits et même, accepter des caresses, peuvent susciter de l’inconfort si nous n’avons jamais osé vivre de tels moments. Il nous
faut nous accorder la permission d’être maladroit, d’être un débutant. Ce n’est jamais facile la première fois. Mais malgré l’inconfort, agissons !
Sixième porte : Recadrer la signification du rejet
Rappelons-nous d’une chose essentielle : un NON ne révèle rien sur nous ! Si notre interlocuteur répond NON à notre demande, cette personne ne nous juge pas, elle ne nous indique pas que nous sommes indignes de sa collaboration. Elle nous a simplement signifié son avis. Ne soyons pas personnellement visés par les refus.
Il existe deux domaines mentaux : la réalité et l’interprétation que nous en faisons.
En tant qu’être humain, nous avons besoin de donner une signification aux circonstances que nous vivons. Comment donc interpréter le rejet pour ne pas qu’il nous limite ? Il faut le recadrer ! Il n’en tient qu’à nous de modifier l’interprétation de ces expériences pour plutôt y accorder une signification positive.
Septième porte : Tout n’est question que de chiffres !
La technique des vingt cinq haricots, vous connaissez ? Il s’agit d’une méthode destinée aux vendeurs afin que ceux-ci surmontent leur peur de demander.
D’abord, le vendeur dépose vingt cinq haricots dans sa poche gauche. Chaque fois qu’il visite un client, il transfère un haricot dans sa poche de droite. À chaque réponse positive, il en fait glisser un autre. Sa journée se terminera seulement quand sa poche de gauche sera vide. Voilà qui empêchait certains vendeurs de baisser les bras. Et vous, quelle sera votre méthode ? Choisirez-vous les chiffres ou les mots ?
Peut-être préféreriez-vous coller des notes d’encouragement partout dans la maison.
Ou encore, pourquoi ne pas répéter votre requête tous les matins devant votre miroir à haute voix ? Mais malgré tout ce stratagème pour contrer votre destin, que se passerait-il si votre requête était refusée... Et puis après ? Continuez de demander et encore demander. Il ne suffit que d’un OUI pour que vous disiez enfin : « J’ai réussi ! » §
Extrait. Par Dominique Vielleuse. Revue Lumière, vol. 6 no.2, mai 97.