Phobie sociale et peur de l'abandon

Avez-vous peur du rejet ou de l'abandon des autres?

Pour ma part, j'en ai très peur et c'est très lié à ma phobie sociale. Peut-être que je n'ose parfois aller vers les autres car j'ai peur d'être rejetée, de ne pas être aimée... de cette peur peut se greffer la peur de l'echec face aux autres, de ne pas être assez intéressante, de pas prendre d'initiatives, d'être du coup aussi un peu "dépendante affectivement" des peu de gens qui pourraient m'apprécier et m'aimer car peur de les perdre (d'ailleurs je suis très sensible aux ruptures amoureuses, amicales...), etc...

Et vous? comment le ressentez-vous?

Tout pareil que toi Karen, je ne vois rien à ajouter.
Ça me rend malade d'y penser...

Avant oui pareil , depuis je me suis fais une espece de carapace et j'ai beaucoup de mal a m'attacher aux gens .

:hello: karen,

Je suis exactement comme toi, c'est tout à fait comme ça que je vis mes relations avec les autres.

Je vois que pour l'instant le sondage fait l'hunanimité!!

Salut karen.

Autrefois j'étais comme ça, à vivre dans le regard des autres. Puis les années passant, les coups dans la gueule, les coups vaches dans le ventre, et bien j'ai désagrégé cette attache qui était censée me relier aux gens. Alors aujourd'hui, qu'ils restent avec moi, qu'ils me quittent, qu'ils me parlent ou qu'ils ne me parlent pas, c'est vraiment l'absolu dernier de mes soucis.

Il ne faut pas voir forcément en celà un dégoût des gens ou un dégoût de la vie. Tout simplement, comme le dit trés bien dweliv, on se forge un carapace et on apprend à devenir soi-même. Si nous les voyons du bon côté, ces épreuves servent à nous grandir et à affirmer notre personnalité, notre caractère, et surtout à mieux définir nos choix. Il ne faut pas le confondre avec la froideur de coeur. Ca s'appelle tout simplement le détachement. Ca nous grandit et ça nous renforce.


:hiu):

Citation :

Ecureuil :
Si nous les voyons du bon côté, ces épreuves servent à nous grandir et à affirmer notre personnalité, notre caractère, et surtout à mieux définir nos choix. Ca nous grandit et ça nous renforce.

Bien sur, que dans le fond je sais que chaque erreurs, épreuves, ect.. nous font grandir, avancer et nous rends parfois plus fort. Le problème ne se pose pas là. Le problème est quand je suis confrontée à cette situation, je m'écroule, je fonds en larmes et je me sens si fragile... Impuissante face au rejet/abandon de l'autre. J'ai du mal à chaque fois à reprendre le dessus. Et surtout qu'est-ce que ça me fait mal!!

Citation :

Ecureuil :
Il ne faut pas le confondre avec la froideur de coeur. Ca s'appelle tout simplement le détachement.

Ne t'inquiètes pas, je ne portes pas de jugement et je ne pensais pas qu'être différent sur ce point de vue signifié avoir un coeur de pierre. Je pense être ouverte. Et d'ailleurs, je préférerais être différente justement plus détacher.

Bonjour karen.

"Bien sur, que dans le fond je sais que chaque erreurs, épreuves, ect.. nous font grandir, avancer et nous rends parfois plus fort. Le problème ne se pose pas là. Le problème est quand je suis confrontée à cette situation, je m'écroule, je fonds en larmes et je me sens si fragile... Impuissante face au rejet/abandon de l'autre. J'ai du mal à chaque fois à reprendre le dessus. Et surtout qu'est-ce que ça me fait mal!!"


Je comprends bien. L'humain souffre, c'est une de ses qualités. Il faut pourtant considérer ces choses qui nous font mal comme des épreuves qui nous renforcent. Tu m'avais expliqué ce que tu as vécu, je comprends bien ce que tu peux ressentir.

Tu sais, aprés ça dépend des gens. Certains "restent dans leur faiblesse" (je ne sais pas comment dire cette phrase) et d'autres arrivent à la porter sur leurs épaules. Ca ne veut pas dire qu'ils ont une constitution plus forte, tout simplement ils ont appris à le faire à travers la douleur et trés certainement à leurs dépends.

Et si il n'y avait pas de "gens faibles" alors qui est-ce que nous pourrions réconforter? C'est ainsi. Ca fait parti des dualités de la vie. Aprés tout, peut-être que si nous étions absolument tous blindés l'Humanité perdrait sa raison de vivre: l'Amour.


:callme:

Bonjour à toutes et à tous,
La peur de l'abandon chez moi : Certainement !
J'ai travaillé là dessus avec le psy que j'ai consulté il y a quelques années.
En fait, mon incapacité à aller vers les femmes pourrait provenir de cette peur de l'abandon. A l'age de 3 mois j'ai fais quelques "stages" a l'hosto" pour des problèmes relativement graves. Bref j'ai failli y passer !. Pour un bébé de 3 mois, être séparé de ses parents mais surtout de sa maman, c'est un traumatisme trés important : Mon cerveau a enregistré cette mésaventure. Aujourd'hui, je ne peux pas aller vers les femmes car inconsciemment j'anticipe un éventuel abandon. Le bébé de 3 mois a cru être abandonné par ce qui était le plus important et l'essentiel pour lui : Sa maman !. C'est une hypothése mais c'est trés troublant tout de même. Même si je le sais, je ne suis pas plus à l'aise avec les femmes pour autant !....

(pleure...)... Ah l'abandon.... Ah l'échec... Des mots que je connais beaucoup beaucoup trop bien... (pleure...)

Et en plus, moi qui déteste à un tel point le jeu d'échec...

Que de mémoires et de souvenirs de ces maudits mots... (pleure...)

Je suis désolée... , ces sujets, je voudrais tant tellement en parler mais ca me fait encore beaucoup beaucoup trop mal là-dessus... Un jour peut-être, j'accepterai d'en parler.... Mais d'ici là, je vie au jour le jour avec ces sujets là ... Trop de choses à dire et à parler là-dessus pour l'instant et le moment... Les conséquences du passé hein... Vous comprenez....

oui c'est un de mes "traits caractéristiques" je crois, même !

jai voté oui, jai tres peur de l'abandon et jai tres peur un jour d'etre confronté a vivre ma vie seule sans personne pour m'aidé.

Peut-être que je me ment ou que je ne comprend pas mais je ne crois pas avoir peur de l'abandon. Et pourtant depuis mes 2 ans j'en ai vécu un grand nombre.

Dernièrement j'ai coupé les ponts avec ma meilleure amie, ma plus grande confidente. En fait c'est plutôt elle qui répond plus et m'appelle plus. On s'est connu dans un service hospitalier pour les ados en crise donc pas mal de point commun (elle et moi on avait la même situation parentale).
Après un peu moins de 10 ans d'amitié et de partage nos chemins se séparent à cause de nos évolutions différentes et à part trouver ça un peu dommage je ne me prends pas plus la tête. Je n'en souffre pas... on avait apparemment plus grand chose à s'apporter.

La seule personne que j'ai peur de perdre dans mon quotidien est mon conjoint.

Bien sûre je suis triste quand je perd quelqu'un mais je ne cherche pas à comprend si je vois que je n'y suis pour rien.

J'ai voté oui...

Un peu comme toi Karen !
Peur d'être rejetée, de ne pas être aimée...je ressens souvent ça :S
Alors malheureusement peur d'être rejetée...donc fait tout pour plaire aux gens (moins qu'avant dans le sens où j'essaye d'être moins "trop gentille" avec les gens)
Mais de là, découle aussi la "jalousie", peur qu'on aime une personne plus que moi... :S

Comme vous, oui.
Je suis terrifiée par le simple fait de penser qu'on puisse m'abandonner ...

J'me retrouve dans un peu tout le monde.
J'ai coché non, car j'ai "appris" a me détacher, même si contrairement à Ecureuil, chez moi je considère ça comme de la froideur de coeur. Sinon actuellement je suis, à un carrefour j'hésite à couper tous les ponts comme le décrit si bien Elvire car les gens ne m'aime pas assez. (je suis légèrement égocentrique =))
S'isoler, couper les ponts pour ce protéger, mais c'est ma grande interrogation du moment: La vie serait-elle un peu plus colorés si j'acceptait d'être comme tout le monde au moins sur ce plan et tenter d'avoir de vrai interactions sentimentales avec le monde extérieur (mais en suis-je capable)? Arg! Je deviens hors sujet! ^^'

pareil, j'évite de m'attacher au gens, par peur d'être rejetée, abandonnée, moins aimée que les autres. Du coup, j'ai très très peu d'amis. Il faut dire que plus jeune j'ai vécu quelques déceptions amicales qui m'ont beaucoup touché donc je me protège derrière une carapace très très difficile à percer et je peux parfois apparaitre comme hautaine ou antipatique alors que je souhaite juste me protéger...

J'ai aussi remarquer ce trouble en plus de la sociophobie. Il y a quelques temps, j'ai entendu ma grand-mère parler d'"abandonisme" à un dîner. Son histoire (enfance) n'était pas si différente de la mienne et je me souviens avoir fait le lien. En effectuant quelques recherches sur internet, j'ai dégoter cela :

Citation :

Non-valorisé, l'enfant se trouve dans un état de faiblesse et d'impuissance qui donne naissance aux terreurs. L'adulte qu'il devient ne peut s'en délivrer, il reste ce qu'il était [...] Pour Odier C. , les peurs et angoisses de l'abandonnique, soit à l'état de veille, soit à l'état de sommeil (cauchemar), ont toutes les caractéristiques des terreurs primaires de l'enfant en face des êtres et objets doués par lui d'une toute-puissance maléfique. On peut retrouver des peurs cosmiques (tremblement de terre, ...), physiques (feu, vide, armes, animaux, maladies, mort, ...), psychiques dont l'objet central est la peur de manquer d'amour ou peur de le perdre.
Parmi celles-ci il y a :

- la peur de se montrer tel que l'on est : l'abandonnique doute qu'on puisse l'aimer tel qu'il est, car il a fait la cruelle expérience de l'abandon, alors qu'il se proposait à la tendresse des autres, tout petit, donc sans artifice

- la peur du risque affectif : l'angoisse de l'abandon et de la solitude entraînent une peur intense de tout ce qui peut comporter un risque dans ce sens

- la peur de la responsabilité : pour éviter ce risque, l'abandonnique ne s'engage affectivement vis-à-vis de rien ni de personne à moins de garanties sérieuses. D'une manière générale, il redoute la responsabilité et a tendance à la rejeter sur autrui


(source : http://www.aidepsy.be/en_savoir_plus_abandonnisme )

Ce sont aussi des symptôme de la sociophobie, non ?

En fait cette peur de l'abandon est le terreau à toutes sortes de maladies, de phobies dont la sociophobie et l'ago, d'où autant de réponses positives à la question du topic. Si ta grand-mère a vécu la même chose, tu devrais peut-être voir du côté de la psychologie transgénérationnelle où comment en remontant ton arbre généalogique, tu vas t'apercevoir de points communs entre plusieurs générations. le but étant d'arrêter ce cercle vicieux.

Pour moi après un petit bilan de ma vie et des personnes que j'ai croisée je me suis mise a considérer qu'au final tous ceux proches de moi aller m'abandonner ou me trahir alors j'ai pris une décision, j'ai couper le contact avec tout le monde. au final je n'ai plus que ma famille et meme là je n'ai pas confiance je continue de penser qu'ils vont un jour ou l'autre me trahir et m'abandonner ,j'essais de me détacher d'eux mais comme je tiens beaucoup a eux je n'y arrive pas.

En te coupant de ta famille tu ne ferais qu'augmenter ta phobie sociale, tu fais ce que tu as envie mais je te déconseille vraiment ...

Peur de l'abandon!!! oh, que oui!!!

A 9 mois, mon père m'a quitté dans un accident de voiture!!! Je me trouvais dans le véhicule mais il m'a tout de même laissée!!!
Une enfance douloureuse avec une mère peu présente car très dépressive et un beau-père violent!!!
La vie a tout de même continuer son cours, je m'attachait facilement aux gens!!! Cela bien-sûr a entraîner pas mal de déceptions !!!
Aujourd'hui j'ai énormément besoin de soutien dû à un manque de beaucoup de choses petite!!!

J'ai été très forte un sacré moment!!! Aujourd'hui, je craque et là encore je me sens comme à l'étroit avec les autres enfin pas mal "d'autres" car heureusement avec cet enseignement de la vie on parviens à rencontrer des personnes en or!!!

J'ai besoin des autres, trop même!!!!

Je me reconnais bien dans tous vos messages .... je n'en dirais pas plus, je ne peux pas .

Nous te comprenons Corinette!!!

Cette peur de l'abandon est souvent associée à un vécu difficile. En parler n'est pas chose obligatoire, ne t'inquiètes pas!!!

calin :clak11: :uj):