Bonjour,
Comme j'ai pu le préciser dans mon message de présentation, je viens ici témoigner dans l'optique de faire face à mes "problèmes" et, in fine, reprendre le contrôle de ma vie.
Je ne sais toujours pas précisément quel mal me ronge depuis maintenant trois ans et, à chaque fois que je pense avoir mis le doigt sur son origine, je me rends compte que je fais finalement fausse route.
Quoi qu'il en soit, j'ai pleinement conscience que mon mal être est purement d'ordre psychologique et j'espère, qu'un jour, j'arriverai à surmonter tout ça!
La genèse de ma phobie, dont je peine encore à préciser les contours exacts, remonte à quelques temps maintenant.
Sans vouloir tomber dans un pathos inutile, et dans l'unique soucis d'être le plus exhaustif possible à l'égard de mes éventuels lecteurs, je pense qu'il convient de vous parler un peu de mon enfance.
Fils unique, la relation entre mes parents s'est très vite dégradée jusqu'à l'année de mes 4-5 ans où la séparation survient. Bien évidemment, j'étais seul spectateur des dissensions grandissantes entre ma mère et mon père, bien que le souvenir de cette époque soit étonnement très flou.
A la séparation, mon père était parti avec une espèce de blonde manipulatrice ( je précise que je n'ai rien contre les blondes hein! :) ), avec qui il entretenait une relation extraconjugale depuis quelques temps déjà. Mon père, ce grand naïf, manipulé par cette créature plantureuse donc, a décidé qu'il ne voulait plus me voir. Je me retrouvais en quelque sorte orphelin de père, pour ne pas dire abandonné.
Fort heureusement, j'avais le soutien de ma tendre mère qui s'est sacrifiée pour m'apporter un semblant d'équilibre.
A force de rappels incessants, par téléphone et aussi par voie judiciaire, elle avait finalement réussi au bout de plusieurs mois, à faire comprendre à mon pater qu'il avait un fils et, par conséquent, qu'il était tenu d'obligations à mon égard.
Bon gré, mal gré, il s'était résigné à m'accepter à nouveau deux week-ends par mois. Les visites étaient très conflictuelles et ne duraient que trop rarement le week end entier.
Puis vint le mariage de mon père, auquel je ne fus bien sûr pas invité et que je découvrais finalement que quelques semaines après la célébration. Nouveau coup de massue...
Ce mariage ne devait durer qu'un an, mon père s'étant rendu compte qu'il se faisait plumer par sa chère et tendre.
Il s'est alors rendu compte qu'il n'avait pas été un père idéal jusque là et s'est efforcé, depuis, de prendre ses responsabilités à mon égard.
Notre relation en est ressortie grandie et bien meilleur qu'auparavant, bien que les cicatrices du passé sont trop profondes pour mériter un pardon absolu.
Pour clore rapidement cet étalage de mon enfance avant d'entamer l'exposé de mon mal-être, je dirais qu'à l'heure actuelle mon père et moi avons une bonne entente générale, entrecoupée parfois de conflits plus ou moins importants. Mais pour l'essentiel, je peux à présent considérer avoir ce qui se rapproche le plus d'un père.
En l'état, ma première crise a débuté durant ma deuxième année de faculté de droit. Je devais alors passer un examen et, comme à mon habitude, j'étais un peu stressé mais un stress d'un niveau raisonnable.
Je me sentais juste patraque et pensais alors couver une sorte de grippe intestinale.
Je pense, avec le recul d'aujourd'hui, que c'est ce sentiment d'inconfort digestif qui a pu provoquer ma crise, d'autant plus que quelques jours plus tôt, j'avais eu vent d'un incident en plein examen au cours duquel une étudiante prise de gastro-entérite, avait rendu le contenu de son estomac sur sa feuille.
Bref, en plein examen, alors que je maîtrisais pourtant le sujet, j'ai soudainement était pris sous une cascade de symptômes aussi divers et variés que des nausées, la gorge serrée, l'impression d'étouffer, des tremblements, des sueurs, tachycardie, etc...
Ces symptômes s'aggravaient d'autant plus que j'essayais péniblement de me calmer. Pire que tout, j'étais en plein milieu d'une rangée. Je me sentais pris au piège. Finalement, par peur de vomir sur un étudiant en pleine rédaction, j'ai fait lever toute ma rangée pour me précipiter aux toilettes.
Je n'ai pas vomi, j'étais juste totalement désorienté dans ces toilettes ne sachant pas ce qui était en train de m'arriver. J'avais l'honteuse impression d'avoir été pris dans une valse dont je ne maitrisais pas les pas.
A mon grand dam, d'autres crises se succédèrent au fil de mon cursus universitaire, certaines plus fortes que d'autres. Au départ, elles se manifestaient toujours à l'occasion de cours magistraux ou d'examens. Mais, par la force des choses, j'ai commencé à avoir des angoisses dans des endroits clos tels que les trams ou trains.
Et toujours cette incompréhension face à ce qui m'arrivait.
Etonnement, ces crises ne m'ont pas empêché d'avoir un cursus brillant, j'ai même réussi à intégrer une filière parmi les plus sélective du droit.
Voulant mettre toutes les chances de mon côté, j'ai suivi trois séances d'hypnothérapie au cours de cet été. J'allais beaucoup mieux et je pensais être guéri.
Le début du mois de septembre a été très stressant pour mon avenir professionnel et c'est ce qui a provoqué la resurgescence de mes crises, je pense.
Ainsi, à la reprise des cours, j'ai à nouveau fait deux épisodes de panique.
J'avais tellement mal au ventre à cause de ces crises que j'ai cru qu'elles avaient une origine biologique. Et pourtant, une prise de sang et une échographie chez le gastro-entérologue, ont démontré que je suis en pleine santé biologiquement parlant.
L'hypnothérapie a été très bénéfique pour moi dans la mesure où je n'ai plus fait de crise en dehors des cours. De même j'ai pu retrouver un sommeil paisible alors que je souffrais d'insomnies depuis plusieurs années. Pour le moment, mon hypnothérapeute est en arrêt maladie, j'attends impatiemment son retour pour lui exposer mes problèmes actuels.
Mais je m'interroge à présent. Qu'est ce qui ne va pas chez moi? Je sais que j'angoisse un peu à la perspective de mon entrée prochaine dans la vie active mais pour autant, cela n'explique pas les crises anciennes. Est-ce de la phobie scolaire? Ou autre chose encore?
Je commence peu à peu à déprimer et ) me sentir "différent" des autres, à tel point que tout ce que je souhaite à présent est d'être "normal".
Dans l'espoir de pouvoir communiquer avec d'autres membres, merci de m'avoir lu jusqu'ici :)